1400 millions de km3... mais beaucoup moins d’eau douce.
L’eau recouvre 72 % de la surface du globe. Son volume total est estimé à 1 400 millions de milliards de m3, ce qui représente un cube de plus de 1000 km de côté. Ce volume d’eau est stable. En 4,6 milliards d’années, il a été estimé que la quantité d’eau perdue (par dissociation de la molécule d’eau sous l’action du soleil qui libère e l’hydrogène) correspond à une hauteur de 3 m sur la totalité de la surface de la Terre
Si la Terre est bien la planète de l’eau, c’est avant tout la planète de l’eau... salée dans les mers intérieures et les océans, mais aussi dans certaines nappes souterraines, soit 97,2 % du volume. Il ne reste donc plus que 2,8 % pour l’ensemble des eaux douces. Dans ce faible pourcentage, les glaces et les neiges permanentes représentent 2,1 % et l’eau douce disponible 0,7 %.
Bien entendu, la répartition géographique réelle de l’eau sur la Terre montre une réalité bien éloignée de ces moyennes, avec une surface océanique nettement plus importante au Sud qu’au Nord. Une calotte épaisse de glace couvre tout le continent antarctique, alors qu’au Nord, il n’y a, en plus de la calotte du Groenland, que la glace qui flotte sur l’océan Arctique. Ces contrastes dans la répartition de l’eau liquide et solide renforcent les disparités dans la répartition de l’eau atmosphérique.
Il existe en effet de grandes différences régionales du nord au Sud liées aux variations de rayonnement solaire, qui ont une incidence entre les pôles et l’Équateur, et d’est en ouest selon les circulations atmosphériques et les barrières de reliefs. L’essentiel de l’eau atmosphérique se trouve dans la basse atmosphère, particulièrement le long des Tropiques, zones d’intense évaporation des eaux chaudes de la surface océanique.
Au final, l’homme ne peut utiliser que moins de 1 % du volume total d’eau douce présent sur Terre, soit environ 0,028 % de l’hydrosphère. Ceci englobe les cours d’eau, les réservoirs naturels ou artificiels (lacs, barrages...) et les nappes souterraines dont la faible profondeur permet l’exploitation à des coûts abordables.
On évalue à 40 000 millions de km3/an, les ressources mondiales en eau continentale constituant la seule source d’eau douce renouvelable (pluie - évapotranspiration - évaporation) (source : ministère de l’Écologie 2002). Ce qui équivaut à 5 700 m3 par habitant et par an.